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Mercredi soir, «l’amphithéâtre extérieur du campus du1,rue Saint-Thomas a été occupé par une soixantaine d’étudiants militant en faveur de la cause palestinienne, contribuant à un fort climat de tension pour les étudiants, les enseignants et les salariés» de l’école, selon la direction.
Le Monde avec AFP
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Les forces de l’ordre sont intervenues dans la nuit demercredi24 àjeudi 25avril sur un des campus de Sciences Po Paris, pour évacuer le site occupé par quelques dizaines d’étudiants qui y tenaient un rassemblement propalestinien, a fait savoir jeudi la direction de l’établissem*nt.
Mercredi soir, «l’amphithéâtre extérieur du campus du 1,rue Saint-Thomas a été occupé par une soixantaine d’étudiants militant en faveur de la cause palestinienne, contribuant à un fort climat de tension pour les étudiants, les enseignants et les salariés» de l’école, selon la direction, qui a transmis un message à l’Agence France-Presse (AFP).
«Après échange avec la direction de Sciences Po, la plupart ont accepté de quitter les lieux», mais «un petit groupe d’étudiants a néanmoins refusé et il a été décidé que les forces de l’ordre procèdent à l’évacuation du site», a-t-elle ajouté. La direction de l’établissem*nt «regrette que les nombreuses tentatives de dialogue afin qu’ils quittent les lieux dans le calme n’aient pas permis de trouver une autre issue à cette situation».
Lire aussi | A Sciences Po Paris, Jean-Luc Mélenchon dénonce «l’immense chaîne des lâchetés», quelques jours après l’interdiction d’une conférence à Lille
Selon la préfecture de police, une dizaine de tentes avaient été installées dans la cour de ce campus. A l’arrivée de la police, «50étudiants ont quitté d’eux-mêmes les lieux, 70 ont été évacués dans le calme à partir de 0h20» et la police «a quitté les lieux à 1h30, aucun incident à déplorer». Dans un communiqué publié jeudi, le Comité Palestine Sciences Po a affirmé que ses militants avaient été «portés en dehors de l’école par plus d’une cinquantaine de membres des forces de l’ordre» et qu’«une centaine» de policiers les «attendaient également dehors».
De son côté, l’Union étudiante Sciences Po Paris a estimé que la décision de l’administrateur provisoire de Sciences Po «de faire intervenir la police» dans la nuit de mercredi à jeudi était «à la fois choquante et profondément préoccupante» et témoignait d’«un tournant autoritariste sans précédent».
Quelque 150étudiants se sont réunis à la mi-journée à Sciences Po Paris pour protester contre cette évacuation par les forces de l’ordre. «L’idée, c’est de montrer que les étudiants vont continuer à se mobiliser malgré la répression», affirme Eléonore Schmitt, porte-parole de l’Union étudiante. «Le mouvement devrait prendre de l’ampleur», selon elle.
Vague de mobilisation étudiante pro-Palestine aux Etats-Unis
Cette mobilisation a été organisée par le Comité Palestine de Sciences Po. Elle s’est déroulée alors que plusieurs universités américaines sont le lieu de mobilisations et de conflits opposants leurs étudiants sur fond de guerre dans bande de Gaza, en raison du conflit opposant l’armée israélienne au mouvement islamiste palestinien du Hamas.
Dans son communiqué, le Comité Palestine Sciences Po réclame «la condamnation claire des agissem*nts d’Israël par Sciences Po», «la tenue d’une veillée/minute de silence en mémoire aux innocent.e.s tué.e.s par Israël» ou encore «l’arrêt des poursuites disciplinaires de la part de l’administration qui visent à intimider les étudiants».
Le Monde Ateliers
Cours en ligne, cours du soir, ateliers : développez vos compétences DécouvrirLa semaine dernière, aux Etats-Unis, une centaine d’étudiants de l’Université Columbia ont été interpellés. Ils réclamaient la fin de la guerre qui ravage Gaza et appelaient au boycott par leur université de toute activité en lien avec Israël. La colère d’étudiants américains propalestiniens a grossi mercredi, avec des face-à-face tendus avec la police au Texas, à New York, en Nouvelle-Angleterre et en Californie.
«Il y a un double diplôme entreScience Po etColumbia [à New York], donc on a des camarades là-bas et les étudiants communiquent entre eux», a expliqué Hicham, membre du Comité Palestine de Sciences Po. «On se place dans la même ligne que ces universités partout dans le monde.»
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Aux Etats-Unis, le campus de Columbia en état de siège sur fond de guerre à Gaza
Le Monde avec AFP
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